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Thelma et Louise : Après #MeToo, le retour de bâton
mardi 20 mars 2018
Depuis plusieurs semaines, on observe en réaction au mouvement #metoo une forme de "backlash", un retour de bâton conservateur. L'auteure américaine Susan Faludi avait rendu célèbre ce concept sociologique en illustrant le backlash anti-féministe des années 1980, qui s'est construit en réponse au mouvement d'émancipation des années 60-70 de la 2ème vague féministe. En France, suite à la Tribune des 100, parue dans le Monde et réclamant une "liberté d'importuner", la parole conservatrice et anti-féministe semble s'être décomplexée. De Catherine Deneuve à Elisabeth Levy en passant par Jean-Pierre Pernaut et Dominique Besnéhard, de nombreuses personnalités ont fait preuve de scepticisme, voire carrément de rejet, vis à vis du mouvement #metoo. Réflexe de classe, ignorance, ou véritable peur de sombrer dans une société trop "puritaine"... Qu'est-ce qui motive cette frilosité? Thelma et Louise décryptent ce phénomène au côté de la journaliste féministe Nadia Daam (Arte, Slate, Europe 1). Backlash : comment y répondre ? Le backlash est autant féminin que masculin : il puise ses racines dans un besoin de conservatisme. Et puisqu'il est inévitable, il apparaît important de savoir y répondre. En prime, vous aurez donc droit à un petit cours de répartie pour envoyer bouler les arguments bidons des anti-féministes en soirée. Vous savez ces « On peut plus rien dire », ces « faut pas accuser tous les mecs » ou encore «il faut arrêter d'être des extrémistes» . Vous rêvez de leur clouer le bec ? Nadia Daam nous livre sa technique. via GIPHY Cha Postroff, notre chroniqueuse enflammée, viendra dresser le portrait des agresseurs ou de ceux qui le sont sans le savoir : gare au coup de gueule ! Des agresseurs que les pouvoirs publics n'osent pas toujours nommer comme l'a constaté Théo dans sa chronique macho. La nouvelle campagne RATP contre le harcèlement l'a scandalisé... Enfin, avec Barbara, ce sera un canap' culture plein de poésie à l'aube du printemps... ...Un printemps que l'on espère féministe !